Un tiers des Canadiennes envisagent de quitter leur emploi

BY The Prosperity Project |
Sep 10, 2020 |

Un sondage national cite les pressions familiales et la culpabilité comme des obstacles permanents à l’emploi

TORONTO, le 10 septembre 2020 – Un sondage national révèle qu’un tiers des femmes canadiennes envisagent de quitter leur emploi pour s’occuper de leurs responsabilités à la maison pendant la pandémie COVID-19.

Mené par Pollara Strategic Insights en partenariat avec Le Projet Prospérité, ce sondage pancanadien qui a scruté plus de 1000 adultes indique que deux tiers des personnes questionnées – hommes et femmes qui travaillent – s’entendent à dire que la gestion des enfants, de la famille et du travail a été stressante pendant le confinement. Un tiers des femmes envisagent de quitter leur emploi, et moins de 20 % dans le cas des hommes.

« Nous avons besoin de stratégies et d’actions collectives pour faire face aux pressions qui forcent tant de femmes à penser quitter le marché du travail », a déclaré Pamela Jeffery, fondatrice du Projet Prospérité – une organisation bénévole créée pour veiller à ce que les femmes canadiennes ne soient pas laissées pour compte dans la reprise économique de la COVID-19. « De nombreuses familles ont un double revenu et si cela change, les conséquences économiques seront catastrophiques ».

Ces résultats, note Jeffery, confirment l’importance cruciale de la garde des enfants – un point saillant des efforts de promotion des politiques nationales du Projet Prospérité.

« Les parents – mères et pères – ont besoin d’une garde d’enfants flexible, de qualité et abordable. Le manque de services de garde d’enfants n’est pas seulement un problème féminin; c’est un problème pour tous les travailleurs canadiens qui ne peuvent pas être aussi professionnels qu’ils le veulent sans un soutien en place basé sur leurs besoins particuliers », a-t-elle déclaré.

Pollara a confirmé d’autres résultats de recherche qui indiquent que la pandémie a touché les femmes de manière démesurée, les femmes étant plus nombreuses que le hommes à déclarer avoir été licenciées (11%) ou avoir perdu des heures de travail/rémunération (14%) (comparativement à 6 % et 12 % respectivement pour les hommes).

Cette nouvelle étude corrobore également que les stéréotypes de longue date au sein des ménages continuent à influencer les décisions prises sur le lieu de travail – un obstacle continu pour les femmes, exacerbé par la COVID-19. Les rôles traditionnels de «ménagère » – garde d’enfants, aide aux devoirs, courses, cuisine et nettoyage – sont essentiellement des responsabilités féminines, ce qui ajoute à la pression.

« Les femmes se sentent plus coupables que les hommes de ne pas passer autant de temps avec leurs enfants », a déclaré Lesli Martin, vice-présidente de Pollara. « Elles sont également susceptibles à se sentir plus stressées lorsqu’elles doivent jongler leurs responsabilités professionnelles et familiales: rejet d’offres d’emploi, d’heures supplémentaires, des promotions et, dans certains cas, devoir totalement quitter le marché du travail. »

« Ces résultats ne sont pas tout à fait surprenants, mais ils sont décourageants », a ajouté Mme Jeffery. « Même en 2020, ils démontrent un biais systémique qui perdure. Un changement radical de la pensée est nécessaire afin que les femmes puissent contribuer pleinement à l’avenir économique du Canada ».

Au nom du Projet Prosperité, Pollara Strategic Insights a réalisé un sondage en ligne sur un échantillon fiable et choisi au hasard 1 002 Canadiens adultes entre le 21 et le 24 août 2020. Un échantillon probabiliste de cette taille comporte une marge d’erreur de ± 3,1 %, 19 fois sur 20. Des quotas démographiques et régionaux ont été utilisés pour gara.ntir une analyse de sous-segments fiables et comparables, et les données ont été pondérées par les plus récents chiffres du recensement par sexe, âge et région afin de garantir que l’échantillon reflète la population réelle des Canadiens adultes.

Pour toute demande de renseignements ou pour une copie du sondage, veuillez envoyer un courriel: comms@canadianprosperityproject.ca