Le Projet Prospérité conclut que l’abandon du programme sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE) à l’échelle du Canada serait plus coûteux pour les contribuables 

BY The Prosperity Project |
Sep 5, 2024 |

Devrions-nous mettre des services de garde agréés de jeunes enfants abordables, accessibles et de qualité à la disposition de toutes les familles qui souhaitent les utiliser? Ou faudrait-il plutôt donner aux familles de l’argent? Le Projet Prospérité s’est penché sur ces questions et y répond dans un rapport publié aujourd’hui. 

Toronto, le 5 septembre 2024 – L’automne s’annonce, les parents retrouvent leur quotidien, et les enfants reprennent le chemin de l’école. Parallèlement, trouver des services de garde agréés abordables et de qualité est un problème qui préoccupe les familles canadiennes. Puisque la garde des jeunes enfants sera certainement un enjeu central des prochaines élections, Le Projet Prospérité (LPP) publie un rapport détaillé sur ce qui aide le plus les familles canadiennes en matière de garde des jeunes enfants, en intégrant au débat des données économiques et des résultats d’enquêtes. 

Le rapport démontre que les familles soutiennent vivement les systèmes actuels, mais aussi qu’elles exigent un financement adéquat et une attention soutenue pour garantir leur expansion et leur capacité à répondre aux besoins croissants. Il explique également que toute alternative proposée au programme sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE) à l’échelle du Canada serait moins efficace pour les familles et plus coûteuse pour les contribuables. 

« Avec le coût actuel de la vie, les parents ont besoin de services de garde agréés pour trouver un emploi qui leur permette de garder la tête hors de l’eau. Étant donné que toute alternative au système de l’AGJE à l’échelle du Canada serait extrêmement coûteuse pour les contribuables, nous devons continuer à travailler au-delà des clivages politiques pour résoudre les problèmes au lieu d’abandonner le programme. Améliorer le programme actuel est une question de bon sens », a souligné Julie Savard-Shaw, directrice générale, Le Projet Prospérité. 

Le rapport reconnaît que de nombreux obstacles doivent être surmontés malgré le succès général du système de l’AGJE à l’échelle du Canada. Ce programme, qui pourrait bénéficier à des millions de familles, doit répondre à une énorme demande. Ses détracteurs ont pointé du doigt, à juste titre, l’insuffisance des services de garde agréés, avec des familles confrontées à de longues listes d’attente ou obligées de se tourner vers des options plus coûteuses pour répondre à un besoin immédiat. 

Toutefois, la solution n’est pas de laisser tomber un système qui bénéficie d’un large soutien de la population du Canada dans toutes les régions du pays, mais de répondre immédiatement à ces besoins et d’améliorer le programme. Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est d’une évolution des priorités des gouvernements en matière de garde d’enfants. La priorité était initialement l’accessibilité financière. Aujourd’hui, la priorité de tous les pouvoirs publics devrait être l’accroissement de la capacité des services de garde des jeunes enfants. 

Éléments clés du rapport sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants : 

  • À l’heure actuelle, huit des treize provinces et territoires proposent des services de garde agréés sûrs et équilibrés à un prix moyen de 10 dollars par jour. Les cinq autres ont réduit les frais de garde d’au moins 50 %.   
  • Au Canada, en dehors du Québec, 58 % des familles qui n’utilisent actuellement aucun service de garde de jeunes enfants souhaiteraient avoir recours à un type de service de garde non parental. 62% d’entre elles souhaiteraient utiliser des services de garde en centre (c’est-à-dire des services de garde agréés) pour intégrer ou réintégrer le marché du travail. 
  • Si un programme de type allocations familiales (sous forme d’argent versé directement aux parents) était mis en place pour remplacer entièrement le programme sur l’AGJE, il devrait contribuer à hauteur d’au moins 12 800 dollars pour chaque enfant d’âge préscolaire dans chaque famille. Dans le cas contraire, la plupart des familles seraient placées dans une situation moins favorable. 
  • Un tel programme d’allocations familiales coûterait au gouvernement fédéral plus de 28,5 milliards de dollars par an, tandis que le programme de services de garde d’enfants à 10 dollars par jour coûtera un peu plus de 9 milliards de dollars par an à partir de 2025-2026. 
  • Le taux d’emploi des mères est plus élevé de 13 points de pourcentage au Québec que dans le reste du Canada. Le Québec dispose d’un système de services de garde agréés bien établi. 
  • Au Canada, les revenus des mères chutent de 49 % l’année de la naissance, elles sont pénalisées par une baisse de revenus de 34,3 % qui perdure dix ans plus tard. Les services de garde agréés réduisent l’impact des enfants sur les revenus (10 ans après la première naissance) d’environ 8 %. 
  • Seules 100 000 des 250 000 places supplémentaires dans le cadre du programme sur l’AGJE ont été créées.  
  • Le gouvernement du Canada, les provinces et les territoires doivent passer à la vitesse supérieure et donner la priorité à l’expansion rapide de services de garde d’enfants de bonne qualité en utilisant tous les moyens à leur disposition et en recourant à des solutions créatives. 
     

Lisez le rapport complet pour prendre connaissance des conclusions et des recommandations détaillées ici.

Lisez le résumé exécutif ici.

Le Projet Prospérité 

Le Projet Prospérité a pour mission d’identifier et d’éliminer les obstacles et les préjugés qui entravent la réussite des femmes, limitant ainsi leurs possibilités et celles du Canada de gagner en prospérité. Le Projet Prospérité envisage un avenir où les femmes pleinement autonomes surmonteront les obstacles de l’accès au leadership, et contribueront activement à l’innovation et à la croissance durable de diverses industries à travers le pays. 

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